Enfance Majuscule

Pourquoi et comment la négociation est-elle une entrave à la violence et au harcèlement? Chez ADN Kids ! nous avons choisi de dresser un parallèle entre les méthodes de négociateurs aguerris et les capacités naturelles (compétences psychosociales) des enfants pour faire face aux conflits et au harcèlement. Pour être capable de créer une résistance au harcèlement, il est nécessaire dans un premier temps d’apprendre aux plus jeunes à comprendre leurs émotions, à les identifier, à les verbaliser. C’est valable aussi bien pour celui qui subit que pour celui qui harcèle. En étant familier de ses propres émotions et de celles de l’autre, on est en mesure de les verbaliser. On rompt alors le cercle infernal du silence qui permet à l’harceleur d’agir en toute impunité. L’enfant qui subit est en mesure de rétablir les choses par la parole : « Je n’aime pas que tu me parles sur ce ton »; « je suis mal à l’aise quand tu fais ça »; « je n’ai pas à accepter ton comportement ». Plus on donnera l’habitude aux enfants, dès le plus jeune âge, de prendre conscience de leurs émotions – j’ai peur, je suis en colère – et plus on les entrainera à verbaliser, plus ils auront le « réflexe » de réagir le moment venu. On sait que c’est un premier pas pour enrayer la mise en place de la répétition des violences. Les auteurs de violence et de harcèlement expliquent toujours qu’ils s’en prennent à la victime car « c’est facile » : elle ne se rebiffe pas, elle ne répond pas, elle plie l’échine en attendant que ça passe, parfois encouragée par son entourage à « ne pas y faire attention » parce que ça « finira par passer ». Non ! Non, ça ne passe jamais tout seul et généralement les choses empirent. Les enfants n’ont aucune raison d’accepter